Rapport Liverpool, John Moores University.

Publié le par mix-my-world.over-blog.com

ALLARD Alexandre

Année universitaire 2007/2008

Echange Erasmus Université Lumière Lyon II – Liverpool John Moores University

 

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RAPPORT DE FIN DE SÉJOUR

ERASMUS

 

 

La rédaction du présent « rapport de fin de séjour Erasmus » représente pour moi l’occasion de porter un regard quelque peu distant sur une année passée à Liverpool dans le cadre d’un échange Erasmus avec la Liverpool John Moores University, une année riche en aventures et en rencontres afin d’en dresser un bilan général. En préambule il me paraît essentiel de dire que les multiples épreuves de ces neuf mois vécus dans un environnement nouveau – et parfois très dépaysant – ont constitué une expérience unique et très formatrice dans divers domaines (universitaire, social, personnel...).

 

 

I. Vie Pratique:

A) Logement

 

 

Concernant le logement j’avais décidé de ne pas compléter de dossier de demande de logement en résidence universitaire proposé par l’université d’accueil pour préférer la location à un particulier. Bien que défendable pour des raisons de commodité et de simplicité, le logement en résidence universitaire présente en effet, à mes yeux, certains risques. D’abord le risque d’être placé au cœur d’une colocation de 7 ou 8 étudiants de différents niveaux académiques et aux préoccupations et rythmes de travail variés. Les étudiants en première année notamment sont réputés pour n’être soumis qu’à de faibles contraintes universitaires – l’esprit festif, volet indispensable de la vie étudiante, l’emporte parfois sur la raison universitaire. Dans le cas d’une colocation malheureuse, et une fois l’étudiant engagé pour l’année universitaire avec la résidence, de lourdes contraintes (nécessité de trouver un remplaçant pour son logement, difficulté à trouver des places disponibles... sans même parler du coût de ces démarches) freinent le départ souhaité.

Dès que mon départ fut confirmé, j’ai donc entamé mes recherches d’une chambre au sein d’une maison ou d’un appartement mis en location par un propriétaire privé. Il est assez facile de trouver une chambre dans une de ces shared house à Liverpool (et plus généralement au Royaume-Uni). C’estaussi une solution plus économique. Le site Web Liverpool Student Homes (www.lsh.liv.ac.uk) recense de nombreuses offres détaillées et les contacts des propriétaires. Il est ensuite assez facile, à l’aide de sites comme Google Maps, de localiser les logements et d’estimer leur proximité avec le campus ou le centre ville par exemple. C’est comme cela que j’ai trouvé une chambre dans une maison partagée avec 3 autres étudiants, située à 15 minutes de marche de mon campus principal et à 30 minutes du centre ville. Le loyer s’élevait à £55 par semaine, charges (eau, gaz et électricité) comprises. Une caution (deposit) de £100 m’a été demandée pour la réservation du logement et me fut rendue dans son intégralité à la fin de mon séjour.

 

 

B) Argent :

 

 

La vie à Liverpool, et dans le Royaume-Uni en général, coûte très cher. A l’exception, dans la majorité des cas, du loyer, tous les postes de dépenses d’un étudiant (nourriture, transport, sorties...) sont plus élevés qu’en France. Un problème supplémentaire pour les étudiants Erasmus au Royaume-Uni est celui de la nécessité de changer de l’argent. A ce titre je conseillerais de suivre l’évolution du taux de change pour profiter des périodes où les taux sont les plus avantageux. J’ai pour ma part changé en livres sterling une trop forte somme au début de mon séjour, à un moment où la livre sterling était assez chère relativement à sa valeur quelques mois plus tard (la différence a pu être de l’ordre de 10-15 ou même 20%).

Afin de limiter les frais de retrait d’argent liquide j’ai décidé dès mon arrivée à Liverpool d’ouvrir un compte bancaire sur place. C’est une démarche assez simple et qui permet d’économiser de lourds frais sur toute la durée du séjour (environ 2! lors de chaque retrait en plus des frais de change). Une lettre de l’université adressée à la banque suffit pour ouvrir un compte bancaire pour la durée de l’échange Erasmus. J’ai personnellement ouvert un compte chez la Royal Bank of Scotland (RBS) sans aucun frais d’ouverture. Il est aussi important de se renseigner sur les frais de transfert prélevés par la banque lors de l’approvisionnement du compte depuis un compte français (chez RBS c’était un montant forfaitaire de £5) – limiter le nombre de transferts bancaires permet aussi de réaliser quelques économies.

 

 

C) Télécommunications :

 

 

Le tarif des télécommunications au Royaume-Uni est raisonnable et tous les fournisseurs offrent des prestations similaires en termes de tarifs (l’envoi d’un SMS ou une minute d’appel coûtent £0,10 ou £0,15 selon les formules). J’ai fait l’acquisition d’un téléphone mobile à carte dans les premiers jours pour

£25 (dans l’ordre des prix les plus bas). Une solution plus économique encore est de faire débloquer son téléphone français et d’acheter seule une carte SIM britannique. C’est bien plus rentable que de conserver son SIM et son numéro français aussi bien pour appeler que pour recevoir des appels (et pour ceux qui nous appellent depuis le Royaume-Uni plus encore).

En dehors des communications mobiles, j’ai pu profiter de la ligne ADSL et du téléphone illimité auxquels un de mes colocataires avait souscrit. Nous partagions les frais à quatre et j’avais donc accès à l’Internet et au téléphone illimité pour moins de £10 par mois. Des logiciels de communication sur le Web (comme Skype et MSN Messenger) permettent de communiquer partout et à toute heure avec un simple accès Internet. C’est donc une solution que je conseille à tous.

 

 

D) Vie universitaire : 

 

 

L’organisation de la Business School de Liverpool John Moores University n’est pas des mieux huilées. J’ai d’abord eu de sérieux problèmes pour mon inscription, la fac ayant perdu mon dossier lors d’une restructuration au cours de l’été. J’ai aussi eu du mal à obtenir les résultats de mes examens à la fin de chaque semestre. Mais en dehors de ces soucis purement administratifs j’ai passé une année très positive sur le plan académique. J’ai suivi des cours intéressants et du niveau le plus élevé ouvert aux étudiants Erasmus après avoir passé un test de maîtrise de l’anglais le jour de l’inscription administrative.

Le rythme de travail n’est pas très fort en termes d’heures de cours mais la charge de travail personnel est très élevée et il faut faire attention à ne pas se laisser déborder par la quantité de travail arrivant en fin de semestre. Un exercice populaire pour la notation des modules dans les universités britanniques est la rédaction d’un coursework (rapport ou essai) qui nécessite une certaine organisation du travail. Les séances de travaux dirigés permettant un contact direct avec le professeur dans un groupe d’une dizaine d’étudiants sont l’occasion de faire le point sur le travail effectué et restant à faire d’ici la fin du semestre.

Je dois avouer une certaine déception vis-à-vis du système administratif concernant l’organisation de la « vie Erasmus ». En effet l’université n’a jamais organisé d’évènements pour faciliter la rencontre des étudiants Erasmus, tous considérés comme des étudiants britanniques. L’atmosphère Erasmus au sein de l’université n’était pas la meilleure possible. Les étudiants Erasmus en langues étrangères, bien plus nombreux que ceux étudiant

l’économie, ont pu se rencontrer bien plus facilement que les autres, quelque peu mis à l’écart.

 

 

E) Vie quotidienne :

 

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Malgré l’idée répandue que l’Angleterre est un pays pluvieux, le climat dans la région de Liverpool n’est pas trop difficile à vivre. Mis à part les mois de novembre à février très froids et durant lesquels le soleil disparaît, le micro- climat de Liverpool offre de bons moments ensoleillés et agréables. Les supermarchés et commerces de restauration (pas les meilleurs mais assez raisonnables sur le plan des tarifs) sont ouverts jusque tard le soir y compris les week-ends (les supermarchés sont ouverts jusqu’à 22h en général du lundi au vendredi et ouverts le dimanche jusqu’à 16h). Il n’est, à mes yeux, pas trop difficile de bien manger en Angleterre à condition d’aimer cuisiner – ça reste la solution la plus économique.

Les bus sont fréquents et les réseaux très étendus et, même si les tarifs sont élevés, ils restent bien moins chers que le taxi – qui, partagé, reste le moyen le plus économique pour rentrer de soirée. La région de Liverpool est bien couverte de réseaux de trains (Merseyrail) qui permettent de prendre l’air de l’Océan en 30 minutes depuis le centre ville – il y a de jolis paysages au Nord comme au Sud de Liverpool.

La culture britannique est immergée dans le sport et la musique. Liverpool, avec ses deux clubs de football de l’élite et ses très chers (et lucratifs) Beatles, n’échappe pas à la règle. Même s’il est plus facile de motiver ses colocataires pour aller regarder un match autour d’une bière dans le pub du coin (ou de l’autre coin, le choix ne manque pas!) que pour aller se dépenser sur le terrain d’en face, les universités proposent de nombreuses activités sportives.

 

II. Bilan et suggestions :

 

Je crois que, pour résumer l’effet de mon année passée à Liverpool, je parlerais d’une année d’ouverture dans de multiples sens. Une ouverture vers une nouvelle culture et vers certaines bribes d’autres cultures encore. Cette ouverture sur le plan humain a constitué un véritable enrichissement et a renforcé chez moi l’envie de voyager et de découvrir de nouvelles cultures. Ce fut aussi une année d’ouverture sur le plan académique et professionnel grâce à l’opportunité d’élargir mon champ d’études à de nouveaux domaines. L’idée de partir travailler pour une durée déterminée dans un ou plusieurs pays étrangers est devenue un objectif dans mon parcours professionnel.

Arriver seul dans un pays que l’on ne connaît pas et s’installer dans une nouvelle ville, une nouvelle culture et au milieu de gens avec qui on ne partage a priori que peu de choses est une expérience très formatrice durant laquelle on apprend, mieux que lorsque nos proches sont autour de nous, à gérer les soucis du quotidien.

Je pense que les nombreuses réunions organisées avant le départ par mon université d’origine m’ont aidé à préparer au mieux les premiers instants à Liverpool. Même si je n’ai pas pu y rencontrer d’étudiants de retour de ou en partance pour Liverpool, la soirée organisée par la Région Rhône-Alpes pour la bourse Explo’ra m’a permis d’obtenir de précieuses informations sur la vie quotidienne au Royaume-Uni.

Il serait positif pour les programmes d’échanges internationaux de généraliser le système de parrainage des étudiants Erasmus comme il se fait dans certaines universités d’accueil. Un parrain constitue sans aucun doute une aide précieuse dans les premiers moments après l’arrivée dans le pays d’accueil, aussi bien pour la découverte de la ville que pour la familiari- sation avec l’administration de l’université et l’organisation de ses cours.

 

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